Analyse : Julia X

Il faut le reconnaître, quand on veut nous vendre un film, même mauvais, les affiches arrivent à nous donner envie. Les bandes-annonces moins, en atteste le récent Oblivion qui nous en mettait plein les mirettes pour au final s'avérer être assez moyen. Parfois, la tromperie est tellement grande qu'on se laisse prendre facilement au piège, ce qui a malheureusement été mon cas. Rassurez vous, depuis, je me soigne.




En mâle d'amour


"Quand Saw rencontre Psychose et Mr and Ms Smith !", voilà les mots écrits à l'arrière d'un magazine et présentant Julia X qui m'ont laissé croire qu ce film pouvait être un thriller ou un polar assez angoissant et peut-être un poil gore. Que nenni, ceux qui ont écrit cette phrase n'ont probablement vu aucun des trois films cité ci-dessus. Quoique je n'ai jamais terminé Mr and Ms Smith.

Et hop, 300 vues en plus !
Si le film affirme dès le début une forte ressemblance avec les téléfilms de l'après-midi sur M6, les premières minutes restent assez correctes. Il faut aussi avouer que la VF ne joue certainement pas en faveur des acteurs, dont le jeu reste passable. Si les dialogues ne volent pas haut, l'intrigue est au même niveau. La seule question qui nous reste en tête tout le long du film étant principalement "Pourquoi ?". Pourquoi Julia tue-t-elle d'autres tueurs en série ? Pourquoi le film est il construit de manière si chaotique ? Pourquoi ceci, pourquoi cela ? Pour, au final, n'obtenir aucune réponse. Mais revenons au début du film, et plus précisément à la première moitié.
L'une des affiches du film

Le scénario est assez simple, Julia X est une fille qui rencontre des hommes sur internet. Manque de pot pour elle, celui qu'elle rencontre au début du film est un meurtrier en série. Manque de pot pour le type, Julia X tue les meurtriers. Ca va, vous suivez toujours ? Tant mieux. Durant environ 20 minutes, nous avons donc droit à une partie de chat et de la souris grossièrement orchestrée, jouant sur les clichés à foison et les répliques cultes. Les mauvaises répliques cultes. La qualité d'image est plutôt mauvaise, sachant que le film date de 2011 - oui oui, il a deux ans seulement - et la caméra semble parfois ne pas savoir ce qu'elle fait. Il faut cependant reconnaître une certaine cohérence dans la course poursuite, bien que j'ai du mal à imaginer une zone qui alterne aussi rapidement entre marécage brumeux, garage de sadique et maison décrépie. Mais passons.

Jusqu'à ce que l'on découvre les desseins de la demoiselle, le film reste tout de même potable, avec une ou deux scènes laissant apercevoir la poitrine de notre féminine héroïne - qui n'ont pas forcément leur place à ces moments là - mais qui n'entachent en rien ce segment. Par contre, la suite laisse plus à désirer.


Hit me with your best shot !


En effet, l'arrivée d'un nouveau personnage nous laisse envisager un possible changement de situation relativement improbable - notez l'insistance -, mais il n'en est rien. C'est d'ailleurs à ce moment là que le film complet semble perdre les pédales et part dans une histoire sans queue ni-tête entrecoupée de flash-back divers et variés. Flash-back qui nous éclairent un peu sur ce qui peut motiver Julia à massacrer des tueurs en série, mais qui sont amenés aussi gracieusement qu'un éléphant tentant un double axel dans un couloir étroit. Bref, inutile d'épiloguer, la fin est totalement incompréhensible.

Julia X ne sait pas se maquiller, la preuve.

J'ose espérer que la VO offre plus d'explications, la traduction pouvant être douteuse. Mais je vous laisse le soin de vérifier ça pour moi, j'ai assez donné. Et non, la 3D dans les salles de cinéma et sur votre téléviseur dernier cri ne sauvera pas le film. Elle vous permettra au mieux d'apprécier de plus près les formes généreuses de notre Julia X, sans plus.




Julia X
  • Année : 2011 -  2013 en DVD
  • Durée : 1 h 35 min
  • Réalisé par : P.J. Pettiette
  • Acteurs : Valerie Azlynn, Kevin Sorbo, Alicia Leigh Willis...
  • Genre : Horreur, Thriller







2 commentaires:

  1. "DTC presents"
    Et tu ne t'y attendais pas ?

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    1. J'ai cru que ça voulait dire Doing True Cinema, mais mon anglais est trop rouillé...

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