Interview : Gen'ichirō Takahashi

Certains d'entres vous connaissent peut-être Sayonara Gangsters, roman écrit par Gen'ichirōTakahashi. Il a récemment sorti La centrale en chaleur, en rapport avec les événements de Fukushima. Nous avons profité de sa présence à la Japan Touch #15 pour le rencontrer et lui poser quelques question !


Copyright photo - Isabelle Z.





Vous êtes né près de Hiroshima, une ville qui a un lourd passé historique. Vous vous êtes senti concerné quand il y a eu l'incident à Fukushima ?

Il n'y a pas vraiment d lien, on parle d'un côté d'une bombe atomique avec une idée de destruction durant la guerre, Fukushima est un accident terrible certes, mais qui n'a rien à voir.
Ma mère a vécu à Hiroshima durant la seconde guerre mondiale par contre, et une histoire qu'elle m'a raconté m'a marqué.

Elle a un jour voulu y retourner avec mon père durant cette même période, mais ils se sont fait avoir par une personne qui a pris les derniers billets juste avant qu'ils achètent les leurs. Ils n'ont pas pu y retourner et sont restés en vie, tandis que les voyageurs sont morts. Le destin est surprenant parfois !

Pour en revenir à Fukushima, il y a plusieurs points commun avec Hiroshima. La population était à peu près la même qu'à l'époque, mais les gens s'exilaient déjà dans d'autres régions du Japon. L'accident a juste accéléré les choses, en rendant parfois la vie plus difficile pour certains puisque la plupart des habitants dépendent de l'énergie nucléaire. Pour ma part, je suis contre ce type d'énergie.


Vous êtes décrit comme ayant été un étudiant "radical". Pouvez vous nous en dire plus à ce sujet ?

Je pense qu'on m'a transmis l'envie d'écrire, de m'exprimer au maximum, ce qui fait ce que j'ai été et ce que je suis aujourd'hui. J'écris depuis le lycée et j'ai toujours voulu vivre de ça. Concernant la politique, je me suis vraiment engagé dedans en 1968.

De gauche à droite : un bout du Gecko,
le gentil traducteur et Mr Takahashi

Durant votre séjour en prison, on vous a d'ailleurs conseillé l'écriture comme "thérapie", est ce vrai ? Et qu'en avez vous retiré ?

Pour moi, l'écriture n'est pas une thérapie, c'est ma vie ! Je mourrai si je ne pouvais plus écrire quoi que ce soit, c'est comme manger et vivre à mes yeux !





Parlons un peu de votre roman, Sayonara Gangsters. Il a gagné le prix Gunzō, quel effet et quel impact cela a eu sur votre carrière ?

En fait, Sayonara Gangsters n'est pas mon premier roman. Avant cela, j'avais sorti John Lennon VS the Martians, qui s'est bien classé pour le Gunzō mais n'a rien gagné. Beaucoup de gens croient que Sayonara Gangsters est mon premier roman ! (rires)

Je pense que Sayonara Gangsters est plus réussi que John Lennon... même si j'en ai moins apprécié la création.

Mon dernier livre, La centrale en chaleur est un peu plus proche de John Lennon VS the Martians même s'il est bien plus négatif.

Copyright photo - Isabelle Z.

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