Analyse : Snowpiercer

En Occident, il assez rare de voir des films asiatiques au cinéma. Enfin, surtout dans de grands chaînes comme le Pathé. Il y a quelques temps, Kim Jee-Won s'importait avec The Last Stand, film de commande assez moyen au final. Avec Snowpiercer, le juste équilibre entre le film tout public et celui réalisé par passion est enfin trouvé. Et puis, avec Bong Joon Ho -The Host, Mother- à la réalisation et Park Chan Wook -Old Boy, Thirst-qui l'accompagne, j'attendais un résultat assez bon. Et autant dire que je ne suis pas le seul à avoir été ravi.




Tchou tchou


Affiche du film

L'histoire du film nous emmène en l'an 2031, où le peu d'humains ayant pu échapper à une nouvelle période glaciaire se retrouvent dans un train appelé le Transperceneige - ou Snowpiercer en anglais -. Dans ledit train, deux caste s'opposent : les riches vers l'avant, bénéficiant de tout le confort nécessaire à la survie, tandis que les plus pauvres s'entassent au fond. Et un jeune homme répondant au nom de Curtis - Chris Evans - décide un jour de se révolter contre ce système. En même temps, quand on voit les conditions de vie à l'arrière du train, ça se comprend.



Et comme une révolution ça ne se fait pas très facilement, encore plus quand l'adversaire est armé, il pourra bénéficier de l'aide de de Gilliam - John Hurt -. Si le pitch paraît assez simple, le casting de qualité - avec la participation de Song Kang-Ho, aperçu dans The Host ou Memories Of Murder- et la réalisation nous offre de beaux moments, alternant les séquences d'actions et de calme, le spectateur n'ayant jamais le temps de se lasser. Le choix des couleurs est certainement ce qui se remarquera le plus au premier abord, le film allant d'une palette proche du noir et blanc pour atteindre des couleurs de plus en plus variées sur la fin. 

Quand on vous dit qu'il fait froid dehors...

Des choix peut-être faciles, mais mis en valeur par une caméra n'hésitant pas à prendre des risques par moments, pour tenter d'offrir le meilleur de certains passages. L'utilisation de la 3D est plutôt anecdotique, mais elle est toujours utilisée à bon escient.





"Il dit que vous l'avez profond"


L'écriture des dialogues est quand à elle assez libre, les insultes n'hésitant pas à fuser, qu'elles soient gratuites ou non. Sans tomber dans des clichés faciles, Bong Joon Ho arrive à faire ressentir la différence de statut entre les deux castes du train uniquement par leurs échanges. Bien sûr, il faut aussi ajouter à cela un choc des cultures, entre un groupe de gens adulant un prétendu Dieu - le constructeur du train - et un autre qui y est totalement hermétique. Tous ces petits détails rappellent en permanence au spectateur qui est à sa place dans le cheval de fer, et ce même si les conditions des vies présentées sont inhumaines à nos yeux.

Coup critique !
Mention spéciale à une séquence rappelant Old Boy - lorsque le héros de ce film enchaîne les ennemis sur un plan filmé de côté, donnant une impression de 2D - et y faisant honneur. Après, ce n'est peut-être que moi qui m'imagine des choses, mais entre le choix des couleurs, l'utilisation du slow motion et la violence de la scène, j'avoue que les points communs sont assez nombreux.

Avis aux plus jeunes : comme dit précédemment, le film est violent. Non seulement dans les actions présentées, mais aussi dans les dialogues, dans la manière dont sont présentées les scènes, ce film est une bataille du début à la fin, et il n'y a pas de possibilité de match nul.

Du coup, si vous aviez déjà vu Gravity et que vous ne saviez pas quoi aller voir après, je ne peux que vous conseilleur Snowpiercer. Et si ça peut jouer, sachez que ce film est l'adaptation de la bande dessinée éponyme du français Jacques Lob.




Snowpiercer
  • Année : 2013
  • Durée : 2 h 05 min
  • Réalisé par : Bong Joon Ho
  • Acteurs : Chris Evans, John Hurt, Octavia Spencer, Song Kang-Ho
  • Genre : Drame, Science-Fiction

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