Analyse : Gone

Je n'ai pas honte de le dire, je fais partie de ces gens capables d'acheter un livre pour leur couverture. Après avoir soigneusement lu le résumé. Et feuilleté quelques pages. Et pour le coup, Gone est un peu une sorte de coup de coeur, chose rare surtout qu'il provenait du rayon jeunesse -. Mais plutôt que de vous raconter ma vie, je vais vous parler de cette série de livres qui vaut le détour.




Homo disparitus

Imaginez une ville sans adultes ou toutes les personnes ayant plus de 14 ans ont disparu soudainement, laissant dans enfants livrés à eux même, coupés du monde et ne devant compter que sur eux-mêmes afin de survivre. Joyeux non ? Et bien figurez vous que c'est ainsi que commence l'histoire, avec comme premier événement la disparition des adultes.

Et, pour une fois, la disparition ne se fait pas subrepticement dans la nuit mais en plein jour. Pour reprendre les termes exacts du livre : "la seconde d'avant, la maîtresse était là, et la seconde d'après elle avait disparu." Bien évidemment, l'horreur pour les enfants ne s'arrête pas là, avec l'apparition chez certains de pouvoirs plus ou moins puissants - super vitesse, télékinésie, contrôle de l'énergie... - qui commence à entraîner des jalousies et la crainte chez les petits restés "normaux". Ajoutez à cela une rivalité entre deux clans d'enfants et vous obtenez une recette de roman fantastique. Ou presque, car pour une fois, l'auteur ne nous épargne pas et choisit de montrer l'Homme de manière assez sombre, quand bien même les protagonistes sont tous loin d'être majeurs. Vous l'aurez compris, trahison, jalousie et complots seront au programme ! Joyeux, n'est ce pas ?


Versus Fighting


Nous avons donc ici les éléments de base composant une dystopie, et présentant des choix de scénario peu commun. Si certains enfants cherchent uniquement à survivre, certains sont toujours en manque de leurs parents et ne veulent que s'enfuir de la ville dont les abords sont bloqués par un champ de force empêchant toute intrusion ou sortie. Si l'analogie avec le film "Les révoltés de l'an 2000" peut presque être faite, il faut tout de même avouer que la jeune population de cette ville

Nous assistons dès le premier volume à une classique guerre des clans dont l'évolution peut se prévoir assez longtemps à l'avance, mais les propos et la manière de présenter les événements montrent que ce livre est plus à destination des jeunes adultes que des plus petits. Entre langage peu châtié, mutations disgracieuses - mais très bien décrites - et morts en série, l'auteur ne nous épargne pas.

C'est ainsi que nous suivons l'évolution de cette petite société composée uniquement d'enfants, qui devront faire face à différents soucis tout au long des tomes. Ce qui est intéressant, c'est que chaque nouveau livre annonce la couleur dès le titre - du moins en anglais - avec dans l'ordre Gone, Hunger, Lies, Plague, Fear et Light - soit Parti/Disparus, Famine, Mensonges, Fléau, Peur et Lumière -. Quand je vous dit que ce n'est aps pour les enfants, il faut me croire !

Dans l'ensemble, cette saga est plutôt bonne même si je vous conseille la version originale. Les différences de traduction font perdre un bon nombre de subtilités et changent complètement le caractère de certains personnages. Et puis, les livres sont plus classes chez nos voisins anglais, ils ont eu droit à une édition aux couleurs fluo. Avouez que ça donne encore plus envie !



Gone
  • Année : 2008
  • Ecrit par : Michael Grant
  • Genre : Fantastique

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