Review : The last of us

Il y a des jeux qu'on regrette de payer au prix fort. Ne le niez pas, vous avez tous connu ça au moins une fois dans votre vie. Et pourtant, par moments, certains arrivent presque à justifier le fait qu'on y investisse 60 €. The last of us en fait partie, et bien qu'il ne fasse pas dans l'originalité, il faut avouer qu'il dispose de quelques atouts plutôt intéressants.

ALERTE SPOIL ! Comme souvent, quelques passages vont être spoilés dans cet article. Donc ne le lisez pas si vous voulez conserver la surprise !




I am alive ou presque


The last of us se passe dans un univers post-apocalyptique, où les humains se cachent des infectés qui ne cherchent qu'à les manger. Ambiance 28 jours plus tard bonjour ! Pour développer, vous commencez le jeu le premier jour de l'épidémie, où une ville se fait attaquer par une horde de personnes infectées par un virus relativement dangereux. Et une fois mordu par un infecté, vous avez le choix : finir déchiqueté par ses petits copains, vous transformer au bout d'un ou deux jours ou encore vous suicider. Magnifique, n'est ce pas ?

On sent le départ en vacances
avec autant de bouchons...
C'est donc dans ce contexte que vous allez diriger Joel, un homme qui voulait juste vivre tranquillement dans une zone sécurisée par l'armée - avec au passage, une petite critique offerte sur la position des militaires face aux civils - mais qui, forcément, va se retrouver embarqué dans un périple bien malgré lui.

Au bout 'une petite heure de jeu, Joel va donc rencontrer Ellie, une petite fille un peu spéciale, qui va être le point central de l'histoire. En effet, cette jeune demoiselle est immunisé contre les morsures d'infectés, et elle représente donc un espoir pour toute l'humanité, celui de créer un antidote. Oui, je sais, ça rappelle 28 semaines plus tard, mais le scénario n'est pas le point le plus fort de ce jeu.


Je vois des IA qui galèrent...


Le premier point important du jeu concernant l'IA - pour Intelligence Artificielle -. En effet, si le concept d'avoir des ennemis réactifs à nos menaces à l'arme à feu rappelle un peu I am alive, nous sommes loin de la qualité de ce dernier. Même en mode difficile, il n'y a guère que les infectés qui réagissent intelligemment à notre façon d'évoluer, les autres ennemis étant ridicules. Il vous suffit de vous accroupir et de filer vers eux, vous pouvez même passer devant un ennemi de manière assez évidente pour qu'il vous repère, et un coup sur deux il ne remarquera rien.

Du coup, l'immersion est cassée, et les phases de combat/infiltration finissent par tourner au ridicule - pour ma part il y a des zones où je n'ai tué absolument personne - et où de grands moments d'actions sont réduits à néant à cause d'ennemis bien stupides. Heureusement, les infectés sont là, et ils compensent un peu les faiblesses des humains. Même si parfois il viennent se jeter un par un sur vous pour que vous leur tiriez dessus, il faut avouer que c'est grâce à eux que les passages les plus stressants et violents ont lieu.

"Prenez un chewing-gum Emile..."
En second défaut, je reprocherai à ce jeu d'être trop facile. Il suffit de prendre le temps de fouiller les zones pour avoir toujours un bon stock d'équipement, les ennemis meurent facilement et l'IA n'aide pas à faire galérer le joueur. Cependant, en y jouant en difficile, le niveau reste correct.


Une fois ces points noirs passés, le jeu offre tout de même quelques qualités non négligeables. Les graphismes en premier lieu, du même niveau qu'un Uncharted, accompagnés de décors assez détaillés. Même si au final ce jeu est extrêmement linéaire, la possibilité d'utiliser différents chemins pour atteindre nos objectifs permet d'éviter l'ennui. De plus, un élément de gameplay contribue à offrir de bonnes petites phases d'infiltration : l'ouïe de Joel. Dit comme ça, personne ne comprend, alors je vais vous expliquer.

En appuyant sur la touche R2, Joel s'accroupit et se concentre pour mieux entendre les bruits alentours, et peut localiser les ennemis à distance, même à travers un mur. Bien évidemment, la portée est limitée, mais l'idée reste appréciable bien que totalement exagérée dès lors qu'on améliore cette capacité.


Level up !


Parce que oui, grâce à des petites pilules que vous trouverez au hasard de vos fouilles, Joel peut augmenter certaines compétences, à la manière de certains jeu de rôle. Vous pouvez créer des objets plus rapidement, avoir plus de santé, mieux entendre et j'en passe. On est loin d'un quelconque souci de réalisme mais ce n'est pas particulièrement gênant au final. Et il n'est pas obligatoire d'améliorer ces mêmes compétences, le jeu pouvant être terminé sans trop de difficultés avec les statistiques de base de notre personnage.

'"Je préfère te prévenir, j'ai fini
le dernier Tomb Raider à 100 % avec l'arc"
Enfin, concernant la durée de vie, j'ai personnellement mis 14 heures à le terminer sans trop me fouler. Il faut avouer que sur la fin, le jeu traîne en longueur avec pas mal de rebondissements inutiles et prévisibles. Le jeu terminant sur une fin qui vire dans la violence gratuite te tente de jouer sur les sentiments du joueur, à la manière de ces grands films d'Hollywood où vous devez pleurer à la fin, mais que vous n'y arrivez pas. Certes, je chipote, mais il est dommage d'avoir ce sentiment de fin bâclée et facile alors qu'elle aurait pu être tellement mieux...

Niveau replay value, c'est proche du néant. Le seul intérêt pouvant être de lancer un New Game + pour changer les skins de vos personnes, avec un hommage à la série Jak & Daxter sur les vêtements mais c'est tout. On ne peut pas tout avoir dans la vie, mais The last of us a le mérite de durer plus longtemps que beaucoup de jeux aujourd'hui, et on ne va pas s'en plaindre.






The last of us (Action - Aventure)  
  • Joueur : 1 
  • Supports : PS3
  • Prix : environ 50 €
  • Année de sortie : 2013

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