Review : NieR Gestalt RepliCant

! Attention, cet article peut contenir des spoilers sur l'histoire et les personnages
de NieR Gestalt RepliCant !



Le concept de jeu "de niche" est certainement familier aux personnes qui ont pu toucher à cet ovni vidéoludique sorti il y a maintenant 3 ans sur consoles de salon. En effet, si ce jeu était édité par Square Enix - Final Fantasy, Kingdom Hearts et le dernier Tomb Raider-, la boîte qui l'a développé s'appelle Cavia - Drakengard 2, Ghost in the shell : Stand Alone Complex ou encore Resident Evil : The Umbrella Chronicles - et a été dissoute en juillet 2010. NiER semble donc être le dernier jeu de cette entreprise, et il s'agit là d'un point final tout à fait remarquable.

Amateurs de musique et de jeux de rôles à la durée de vie conséquente, soyez les bienvenus !



Il y a longtemps, très longtemps...


Le jeu commence fort, la cinématique d'écran-titre n'attendant pas plusieurs minutes avant de se lancer. Si les propos tenus par le personnage peuvent choquer les âmes sensibles, la suite toute en images accompagnée d'une bande-son magnifique finit de vous scotcher à votre chaise. Et si vous n'étiez pas assis, tant pis pour vous.

"Je ne les laisserai pas te blesser Yonah.
Je te le promets"
Une fois "Nouvelle partie" sélectionné, vous voilà projeté 1.300 ans dans le futur, en présence de deux personnages que vous suivrez tout au long du jeu. Le premier, c'est votre héros, le seul et unique personnage que vous contrôlerez tout au long du jeu. Il s'agit bien entendu de NieR, qui est ici accompagné de sa fille Yonah. Yonah étant atteinte d'une grave maladie appelée la "nécrose runique", son père tente par tous les moyens d'y trouver un remède. Ce qui constitue le fil rouge de l'histoire, puisqu'il vous faudra donc soigner votre fille en cherchant de quoi la soigner.

Après avoir passé la phase de tutoriel qui vous explique comment vous battre, vous présente le bestiaire et vous familiarise un peu avec les menus, vous vous retrouvez 300 ans plus tard. Toujours en compagnie de NiER et de sa fille, dont l'état de santé n'a pas vraiment évolué.

Et c'est là que vous commencez à comprendre que ce jeu, il en a du potentiel et pas qu'un peu.


Gameplay, OST et durée de vie


Jaquette originale du jeu
Si le jeu utilise des mécaniques huilées à la perfection, Cavia a tout de même bien bossé. En effet, ils ne se sont pas contentés de copier des systèmes existants, ils les ont remis à neuf en y ajoutant des éléments intéressants. Si les combats se résument souvent à frapper à l'aide d'une ou deux touches, vous aurez à votre disposition un large panel d'armes, chacune ayant ses avantages et ses défauts. Le principe d'arme ultime - entendez par là une arme qui prévaut sur toutes les autres - n'existe pas vraiment, chaque catégorie a droit à son arme surpuissante. Chaque style de combat étant différent, tous les joueurs y trouveront leur compte. De plus, la possibilité de changer rapidement d'arme vous permettra de varier les plaisirs assez facilement. Et, bien entendu, vous pourrez améliorer toutes vos armes, si tant est que vous avez assez avancé dans le jeu et que vous avez envie de farmer les matériaux nécessaires.

Bien entendu, si les épées, lances et autres haches vous permettront de défaire la plupart de vos ennemis, certains seront plus costauds et nécessiteront l'utilisation de magie. Magie qui vous sera octroyée par le Grimoire Weiss, un des premiers personnages que vous rencontrerez. Ici aussi, plusieurs compétences seront disponibles, à vous de faire avec et de choisir celles qui vous correspondront le mieux.

Nous avons donc là un bon système de combat, simple et intuitif. Mais qu'en est il du reste ? Et les musiques, par exemple ? Je vous laisse en écouter un exemplaire pendant que vous lisez le paragraphe suivant, ok ?



A la musique, nous retrouvons Keiichi Okabe en tant que compositeur. Et je ne veux pas dire, mais le monsieur a réalisé l'une des meilleures OST qu'il m'ait été donné d'entendre. En effet, les thèmes des différents endroits collent tellement bien à l'ambiance qu'il est difficile de les ignorer, de même pour les autres compositions. Je pense notamment aux combats contre les boss, qui ne sont pas sans rappeler Shadow of the colossus et ses instants épiques accrochés au dos de monstres de taille plus que conséquente.

Oui, vous ne rêvez pas, c'est un gros monstre.
Et un postérieur.

Et le mieux, c'est que tous les morceaux sont bons. Pas un seul n'est moyen ou passable, bien que certaines reprises passent un peu pour du copier/coller vite pardonné.

Autant vous prévenir, après y avoir joué, on se retrouve avec l'OST dans la tête pour le mois à venir.







Des personnages de caractère


Il reste encore énormément de choses à dire sur ce jeu, mais l'article finirait par devenir trop long, et puis je vous spoilerai trop. Mais je tenais à faire un petit point sur les personnage, car si l'on croise au final peu de PNJ importants et que votre équipe se compose de quatre personnes, ils sont suffisamment marquants pour figurer dans un panthéon quelconque dédié à leur rôle dans les jeux vidéos.

J'ai parlé de quatre personnes dans votre équipe, mais vous en connaissez déjà un puisqu'il s'agit de NieR. Viennent ensuite le Grimoire Weiss, Kainé et Emil. Si tous les personnages ont un background travaillé, je m'attarderai sur Kainé pour une raison simple : il s'agit là d'un cliché de la femme forte remis au goût du jour et qui a déclenché un petit tollé dans le monde du jeu vidéo.

Sexy en diable, non ?

Kainé est donc la première héroïne - ou héros ? - hermaphrodite. Si cela peut passer pour un moyen de créer le buzz et d'offrir un peu de pub gratuite au jeu, il n'en est rien. En effet, les concepteurs ont su lui trouver une histoire liée à sa "particularité" sans forcément la mettre en avant vis à vis des autres héros, et c'est ce l'une des forces de ce jeu.
Chaque personnage dispose de son histoire, aussi importante que celle des autres et généralement aussi riche et intéressante. Je vous laisse cependant la surprise quand au dernier membre de l'équipe, histoire de ne pas gâcher toute surprise, même pour les lecteurs très ou trop curieux.


"Mais alors", me direz vous, "avec autant de qualités, pourquoi ce jeu n'a-t-il pas connu plus grand succès ?". A vrai dire, je n'ai pas de réponse, ce n'est pas moi qui contrôle l'industrie du jeu vidéo. Mais il s'agit là d'un RPG qui emprunte suffisamment au J-RPG pour s'orienter vers un public très ciblé et peu présent - il suffit de voir le succès relatif de jeux comme les Shin Megami Tensei -.

En tout cas, si jamais vous avez l'occasion de tomber sur ce jeu à un prix abordable, prenez le sans hésiter. Ne serait ce que pour sa durée de vie avoisinant les 20 heures, voire plus si vous souhaitez profiter de toutes les fins - dont une particulièrement complexe et longue à obtenir - et que vous investissez dans la seule et unique DLC qui plaira plus aux fashionistas.






NieR Gestalt RepliCant (RPG)  
  • Joueurs : 1
  • Supports : PS3 - Xbox 360
  • Prix : environ 40 € neuf - 25 € d'occasion
  • Année de sortie : 2010


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