Interview : Masae Nishizawa

C'est avec la larme à l'oeil que je vous livre cette dernière interview de l'année 2012. Il s'agit d'ailleurs de la dernière interview réalisée lors de la Japan Touch, que je ne remercierai jamais assez pour nous avoir permis de rencontrer toutes ces personnes.

Aujourd'hui, vous allez lire notre rencontre avec Masae Nishizawa, productrice de films d'animations au Japon. A l'occasion de la Japan touch, vous pouviez acheter le DVD du dernier film qu'elle a produit, Nitaboh, the shamisen master. Ce nom ne vous dit peut-être pas grand chose pour le moment, mais attendez un peu de lire ce qui va suivre...

Si vous êtes fan d'animation (japonaise ou non) et que vous voulez découvrir un nouveau film à regarder, c'est ici que ça se passe !



Masae Nishizawa  et l'affiche de Nitaboh...

Pour bien commencer cette interview, pouvez nous nous décrire votre rôle dans la production des films ?

On peut dire que j'ai plusieurs casquettes. Je m'occupe de la communication autour des films, au Japon et à l'étranger, ce que j'ai fait pour les 4 films actuellement sortis. Cela passe par exemple par la gestion du site web, les rencontres, etc... Je travaille aussi sur les making-of des films, et je donne mon avis au directeur de production concernant certains choix.


Entrons dans le vif du sujet avec le dernier film, Nitaboh the shamisen master. Pourquoi avez vous choisi ce thème plutôt qu'un autre ?

En fait, il y a une petite histoire derrière tout ça. Le directeur de production adore cet instrument, pour une raison tout particulière. En effet, le shamisen se joue de manière "percutante", et l'instrument est très près du coeur. Dès que vous frappez les cordes, vous pouvez sentir les vibrations de l'instrument dans votre corps tout entier, et vous avez l'impression que l'instrument en vient à toucher votre âme. C'est une des raisons qui explique notre choix, mais il y en a une autre.
Il y a une légende sur un maître shamisen qui aurait écrit son histoire (NdR : il s'agit de Daijo Kazuo), et nous avons entendu parler de ses écrits. Nous avons été tellement émus par ce texte que nous avons décidé d'en faire un film.


Concernant la distribution du film à l'étranger, rencontrez vous des difficultés ?

Pas spécialement, mais pour Lyon nous avons de la chance. L'association Asiexpo a découvert notre film, et nous a proposé de le distribuer à l'occasion de leur évènement. Nous avons aussi pu participer à un festival de films d'animation, dans lequel nous avons remporté le premier prix ! Pour le moment, une vingtaine de pays nous ont acheté les droits de ce film.
Nous distribuons nos films lors de festivals, et si une localisation est prévue, nous en vendons les droits d'auteurs. Le sous-titrage ou le doublage ne sont pas à notre charge. Par exemple, la chaîne CCTV en Chine a diffusé notre film, en ayant simplement acheté les droits du film.




Affiche originale du film


Vos films semblent être ouverts à un large public. Enfants, adolescents et même adultes ! Comment expliquez vous cela ?

L'un de nos principaux buts est de créer des films pour toutes les générations. Pour cela, il y a une valeur qui est présente à différents niveaux dans chacune de nos productions : il s'agit du lien de la mère avec son enfant. C'est quelque chose qui nous tient à coeur, mais il n'est pas forcément omniprésent tout au long de nos productions. Par exemple, dans Nitaboh..., la mère du héros est décédée, ce qui n'empêche pas sa présence dans le coeur du garçon.

Je trouve qu'aujourd'hui, ce lien est important, beaucoup d'enfants ont des soucis avec leur maman, alors qu'elles ont un rôle très important dans notre vie !


Puisque vous parlez de la figure maternelle, sera-t-elle aussi présente dans votre prochain film ?

Non, ce coup ci nous allons faire un road-movie, qui sera un peu l'adaptation d'un livre que nous avons beaucoup apprécié. Le héros sera une jeune personne, qui décide de partir sur la route faire son road-movie. Bien sûr, il y aura sa mère qui l'encouragera à distance... En fait, je crois que nous aurons le lien de la mère à l'enfant dans tous les cas ! (rires)





BloGecko remercie une fois de plus l'association Asiexpo pour nous avoir permis de rencontrer Masae Nishizawa. Nous remercions aussi Masae Nishizawa de nous avoir accordé de son temps, ainsi que l'interprète, sans qui l'interview n'aurait pas été possible !

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