Interview : Joueur du grenier

Et oui, ce n'est pas fini ! L'équipe du Joueur du Grenier était présente à la Japan touch, et je vous livre une petite interview en avance dans le planning, pour satisfaire les quelques curieux qui semblaient attendre impatiemment cet article.

Ne perdons pas de temps, entrons dans le vif du sujet avec Frédéric Molas et Sébastien Rassiat, les deux joyeux lurons qui vous présentent chaque mois une vidéo du Joueur du Grenier.






La BD du Joueur du Grenier est sortie il y a maintenant quelques temps. Pourquoi avoir choisi de faire ce projet ?

Fred : Il faut savoir qu'à la base, le projet ne vient pas de nous, mais de PirateSourcil. Il nous a contacté pour nous parler du concept, du coup on était partant et on lui a filé des gags, des idées, des anecdotes...

Seb : Qu'il n'a pas forcément gardées d'ailleurs ! (rires) Mais l'idée nous a emballé, alors on s'est dit autant foncer !

Que la Triforce soit avec moi !

Puisqu'on parle de projets, comment vous faites pour vivre avec tout ce que vous faites ? Entre le JdG, + ou - geek et les conventions, le temps doit être dur à gérer non ?

Fred : Quelle vie ? (rires) Plus sérieusement, pour le moment on encaisse. On fait ce qu'on a à faire, on enchaîne les conventions, on fait nos vidéos et, surtout, on se fait plaisir !

Seb : Et puis les conventions, c'est sympa quand même ! On rencontre le public, on en profite pour rencontrer d'autres invités, c'est quand même intéressant !


Et dans tous ces projets, est ce qu'il y en a un qui vous tient à coeur ? 

Fred et Seb : Papy Grenier, sans hésiter. Comme c'est nouveau, c'est plus facile pour nous d'écrire les sketches, l'univers est totalement nouveau aussi. du coup, on prend vachement plus de plaisir à faire ça.

Seb : Ca sort tout seul en fait. On n'est pas en train de réfléchir comme pour le JdG, où on essaye au maximum d'éviter les redites. On se rend compte qu'on a déjà fait telle ou telle vanne, et c'est plus long à réaliser.

Fred :  Certains gimmicks ont fini par disparaître d'ailleurs, comme le fait de détruire des jeux à la fin d'un épisode. Seb fait d'ailleurs la remarque dans une des vidéos, en disant un truc du genre "Mais tu ne détruis pas le jeu de manière flamboyante ?". On est amené à évoluer, et c'est pas forcément facile.


Et concernant l'évolution du Joueur du Grenier ? Vous avez commencé avec Papy grenier, afin de changer un peu, mais quand il n'y aura plus de mauvais jeux à tester ?

Seb : La PS2 sera déjà une console rétro, alors ça ira ! (rires)

Fred : Le concept sera amené de lui-même à évoluer. Nos vidéos vont devenir plus courtes, les jeux seront forcément moins intéressants, il y en aura parfois deux par vidéos... De toutes façons, on ne pourra pas rester sur ce système indéfiniment.


Continuons sur les jeux vidéos et le débat qui fait rage à propos des nouvelles consoles : le dématérialisé. Vous pensez que c'est une bonne chose ?

Seb  et Fred : Globalement non. SI on perd le plaisir d'avoir nos boîtes, et que le marché de l'occasion finit par disparaître, on ne voit pas ça d'un bon oeil.


Et pour ces jeux qui cherchent plus à faire la course aux graphismes qu'à réellement innover ? Quand on voit des jeux comme Crysis qui se sentent obligés de montrer un photoréalisme poussé et d'en faire un argument de vente, ça vous inspire quoi ?

Fred : Pas grand chose. En fait, je pense que quand les éditeurs seront au pied du mur, il ne pourront plus avancer. A un moment, on aura atteint un photoréalisme total, et il faudra bien chercher de nouvelles idées pour vendre.

Seb : Les graphismes ne sont pas la seule chose vendeuse. Je pense à une scène que j'ai vue dans un Call of Duty, pour une vidéo de présentation. On y voit un père de famille, caméra à la main, en train de filmer sa femme et sa fille, la dernière étant en poussette. Le point de vue est celui de la caméra, et à un moment la mère lâche la poussette, qui fonce en descente et se fait écraser par un camion. C'est de l'image choc, de la violence gratuite, et ça va faire acheter les gens. Moi, je trouve ça horrible ! Les éditeurs en sont au point de chercher à pousser certains extrêmes plutôt que de repenser leur gameplay, ça craint non ?



It's... Over... Nine thousand !
La violence est aussi un thème récurrent dans le jeu vidéo. On pense surtout aux médias qui essayent d'accuser les jeux lorsqu'une personne tue des gens. Vous en pensez quoi ?

Fred : Faut arrêter à un moment ! Si le type il a tué des gens, c'est surtout qu'il n'était pas bien dans sa tête, pas parce qu'il a pris un FPS violent et bateau. On a des films de guerre, des livres aux textes tout aussi violents et on ne les accuse pas de tous les maux, donc stop !

Seb : Je pense qu'il faut arriver à différencier jeu et réalité. Si on joue et qu'on prend ce que l'on voit pour argent comptant, il y a un souci, mais il ne faut pas non plus accuser le jeu vidéo à tort et à travers/

Fred : Et puis, la violence, c'est facile à faire, et c'est vendeur.


Pour terminer, restons sur les jeux. Vous jouez à quoi, quand vous avez le temps ?

Fred :  Houlà, à plein de trucs. J'aime bien les RTS, je lis même des magazines consacrés à ce genre. Donc en ce moment, c'est Planescape ou Guild Wars 2 avec les potes.

Seb : J'attends pas mal Bioshock Infinite, et là je ne vais pas tarder à tester Dishonored. J'aime beaucoup les jeux d'action/aventure, surtout les Zelda.

Fred : Ah, j'attends aussi pas mal le remake de Baldur's Gate, The Last Of Us et X3.



Seb et Fred, les deux inséparables


BloGecko remercie l'équipe du Joueur du Grenier d'avoir répondu à cette interview, ainsi que l'association Asiexpo, sans qui cette rencontre n'aurait pas été possible !


Plus d'infos :

2 commentaires:

  1. AH classe le JdG, j'ai eu l'occasion de le rencontrer aussi. C'est vraiment un chouette type.

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  2. Chapeau patron! C'est une super interview!

    ProfG

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